Réflexions en devenir.
Son cœur vacille, tiraillé entre l'envie de tout effacer
Lâcher prise, tout détruire, comme une herbe fraîche coupée,
Repartir de zéro, tout reconstruire, comme un chantier sans fin.
Dans sa tête, c’est un échec ann
Mais son esprit refuse de se rendre, tel un TGV lancé à pleine vitesse.
Elle veut être celle qu'elle doit devenir.
Son esprit dévalue chaque pas, chaque effort,
Mais il la regarde, désolée et fière,
De ses échecs, comme un échafaudage qui s’effondre,
Sous le poids des rêves brisés.
Elle se bat, sans relâche, avec foi et conviction,
Un peu comme les quatre saisons de Vivaldi :
Fluctuant, de pleurs froids à larmes chaudes,
Parfois si glacées qu’elles givrent sa peau,
Parfois si envoûtantes qu’elle ressent la force de tout reconstruire.
Elle vacille entre ténèbres et lumière,
Son cœur saignant, cherchant sa vérité.
Dis-lui ce qu’elle doit faire.
Toi, cette voix en elle,
Parle-lui de ses failles et de ses défauts,
Parle-lui de ses qualités, de ses réussites.
Écoute son cœur, laisse-le vibrer,
Évacue ses peurs, écrase sa tristesse,
Balaie son passé, libère-la des chaînes du non-dit.
Donne-lui le droit de se pardonner,
De s’accepter pour ce qu’elle est,
De pardonner ce qu’elle n’a pas dit,
Ce qu’elle n’a pas osé dire.
Donne-lui le droit d’embrasser son échec,
De comprendre que chaque chute est une leçon.
Laisse-la accepter ce qui vient,
Et faire de chaque épreuve un pas vers sa réussite.
Laisse-la aller là où elle doit aller,
Accueillir ce que l'univers lui offre.
Libère ses pensées, fais place à la positivité,
Que son esprit soit un champ libre de toutes les énergies qui la tirent vers le
bas.
Laisse-la jouer avec la vie,
Avec son intuition, avec son instinct.
Gratitude infinie pour cette liberté retrouvée.
Perrine.
Chronique pluviométrique d’un corps en saison de trop.
Il y a des cris de colère quand il est là,
Des hurlements de désespoir nichés dans ses hanches,
Comme un tambour qui cogne,
Et résonne au creux de ses paumes.
Il y a en lui des murmures prêts à exploser,
Des voix anciennes qui ne se taisent jamais,
Des vestiges d’un autre temps,
Qui ne ferment aucune porte.
Il se parle, pas à pas,
Les tempêtes des saisons passées
Ne vivront plus dans sa tête
Une lucidité qu’il ne veut plus goûter, ni posséder.
Ce défi : faire coexister ce qui ne peut l’être.
Un instinct de survie murmure à ses masques,
Tandis que des émotions sans cesse renaissantes
Perlent sous sa peau, comme un ruisseau.
Qui déborde, dégorge une sensibilité nue,
Troublée par la fureur, la terreur, la honte, le vide,
Par la rage, l’impuissance,
Et des mots crachés dans une voix cinglante, sanglante.
Ça lui procure un effroi qui le transperce,
De part en part.
Il reste figé, dans l’épreuve de renaître,
À tenter d’archiver les mauvaises chroniques de sa mémoire.
Comment oublier ?
Comment s’accorder l’amnistie ?
Comment se libérer de tant de commémorations ?
Comment ne pas céder, hurler, mordre à nouveau ?
Il se replie dans une saison de Vivaldi,
Où renaître devient possible.
Une saison qu’il réinvente,
Jour après jour.
Entre floraison et fanaison,
Averse et éclaircie,
Il apprend sa liberté.
Perrine.
Les choses simples.
Nous avons ces petites créatures dans nos vies,
Qui sont, en un sens, une prolongation de nous-mêmes.
Parfois surprenantes, souvent par leurs réactions et pensées,
Elles nous saisissent dans l'injonction de nous reconquérir,
De retrouver notre destin et notre place.
Par leurs gestes, leur comportement, leur vision
Imprégnée d'incrédulité et d'innocence.
À l'image de leurs sourires, si espiègles et timides à la fois,
À leur manière de poser leurs mains sur ce monde fait de tendresse et de vide,
Dans leurs yeux, on voit l'inconnu se débattre dans une incertitude pleine de
foi,
Un monde neuf, sans rature, que nous croyons perdu dans une absence.
Ils fleurissent et fortifient leurs gestes et leurs mots
D'un amour profond, d'un amour qui a du sens.
Ils sont les bâtisseurs de leurs idéaux, de leurs choix.
Dans leur innocence et leur curiosité,
Ils ébranlent nos certitudes,
Dans un monde abrupt à nos sens,
Et à nos yeux, larmoyants de peur face à l’avenir.
Ils nous obligent à revenir à l’essentiel,
À voir le monde avec un regard neuf,
Parlant d’un monde changeant d’une voix calme,
Où les mots se posent comme des plumes paisibles,
Sans drame, sans douleur.
Avec une curiosité où ils trouvent leur sens dans la béatitude.
D’un temps oublié, d’une première innocente,
Ils nous réveillent d’une course sans fin et folle,
Nous forçant à voir la beauté dans chaque parole, chaque geste,
Dans chacune des virgules de nos vies trépidantes,
Dans cette folie douce,
À la course du temps et de la perfection funeste.
Ils sont nos guides silencieux,
Apportant des leçons de vie et d’insouciance.
Sur l’amour de soi, l’estime de soi, la confiance retrouvée,
La pureté des émotions et des sentiments,
Dans la simplicité de leur vision du monde.
Dans leur regard neuf et indélébile,
Ils nous forcent à repenser
À notre vision de ce monde,
Et à nous reconnecter à ce qui est oublié, mais essentiel.
Ils nous rappellent que dans la simplicité réside la vérité,
Et dans le regard desenfants, nous retrouvons l'essence de tout ce qui est pur.
Perrine
Et vous…
À quel moment avez-vous senti ce retour à l’essentiel ?
Quand avez-vous, pour la dernière fois, vu le monde avec un regard neuf ?